Ouest-France fût créé le 4 août 1944 sur les cendres de L’Ouest-Eclair créé en 1899, par Paul Hutin-Desgrées, François Desgrées du Lou et Adolphe Le Graziou.
C’est une association depuis 1990, afin de garder son indépendance. Elle se compose d’un ensemble d’autres quotidiens rachetés (ex. : 20 minutes) avec un regroupement des forces de distribution. Il y a ouverture sur d’autres moyens de diffusion telle que la radio : Hit Ouest et Internet qui concurrence fortement la version papier.
Avec environ 795 807 exemplaires vendus par jour, Ouest-France est le 1er quotidien français et le 7ème européen.
Il est constitué de 43 éditions quotidiennes réparties dans 3 régions : Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire.
C’est un réseau de 450 journalistes épaulés par 2500 correspondants locaux qui travaillent dans 62 rédactions locales avec aussi une rédaction à Paris et des correspondants à l’étranger.
La force de Ouest-France se trouve dans la couverture de l’actualité internationale, nationale et locale, mais c’est surtout la proximité avec le lecteur qui définit son facteur clé de succès.
Les pages locales, départementales et régionales sont montées par MPAO (Mise en Page Assistée par Ordinateur) dans les départements (12 sites en France pour la mise en page), puis envoyées vers l’un des 2 sites d’impression à Rennes (Chantepie depuis 1970) ou à Nantes (présence d’une rotative, prévision d’une nouvelle rotative dans une perspective d’augmenter la production de 70000 à 90000 exemplaires afin d’atteindre 60 éditions toujours dans la même zone géographique).
Le journal est bouclé à 21h30 (la page des sports est insérée à la toute dernière minute). Si des dépêches tombent après, en fonction de leur importance et du choix rédactionnel, elles peuvent être insérées dans le journal en cours (4-5 lignes). Si elle est capitale, la une peut être cassée. Ceci s’est produit à 5 reprises en 15 ans. On stoppe les rotatives et les éditions les plus tardives auront l’information. Ils estiment à 30mn maximum de retard dans la livraison.
Les sources d’information sont des agences de presse (AFP et Reuter), des correspondants permanents à l’étranger et des envoyés spéciaux du journal.
La fabrication du journal commence à 22h30 jusqu’à 4h du matin. C’est d’abord l’impression de l’édition la plus éloignée géographiquement jusqu’à la plus proche.
A Chantepie, 6 rotatives impriment 60 000 exemplaires/heure.
A partir de 23h, les expéditions commencent. Au total, 45 000 km de route et 50 000 camions.
Le réseau de distribution est composé de 73 dépositaires, 8 500 diffuseurs, 3 500 porteurs.
Le coût du portage correspond à 30 centimes/exemplaire.
500 000 personnes sont abonnées à Ouest-France. Ils le reçoivent par portage (distribution avant 7h) ou par La Poste pour les villages les plus petits.
La fabrication du journal s’élève à 1,40€. La publicité et les annonces permettent de financer cette fabrication et commercialiser le journal à 0,80€ au grand public.
Les couleurs sont crées à partir des 3 teintes primaires par un tramage.
On transfère l’information sur une plaque d’aluminium fabriquée par Kodak recouverte d’un polymère sensible aux UV. Pour empêcher le durcissement néfaste à la lumière, de la lumière jaune est utilisée.
CTP (Computer to plate), de l’ordinateur à la plaque à partir d’un rayon laser, puis on chauffe la plaque à 125°C pendant 15 secondes. On ajoute du produit chimique qui enlève le polymère. La plaque est pliée aux extrémités pour la fixer.
Le procédé d’impression offset à plat est utilisé.
Dans un premier temps, l’image est créée sur une plaque à l’aide d’un ordinateur CTP ou computer-to-plate. Lors de son passage dans la chambre photographique, la couche de résine photopolymère est exposée aux ultraviolets.
Les zones de la plaque exposées par les UV vont recevoir leur encrage, à l’inverse, les zones non exposées seront « mises à nu » par lavage.
Dans un second temps, de la gomme arabique est appliquée sur la plaque, ce qui aura pour effet de permettre aux zones sans images d’être réceptives à l’eau et répulsives au gras.
La plaque métallique est apposée sur un cylindre qui, lors des rotations, entre en contact avec de petits rouleaux imbibés de solutions humides ainsi qu’avec les rouleaux encreurs. Les zones des plaques encrées sont ensuite transférées sur le blanchet (rouleau souple, qui aura le rôle d’impression de l’image provenant du décalquage de la plaque lithographiée) puis couchées sur le papier.
Impression off-set

http://www.colorimetrie.be/img/cours/contenu/lithographie-offset.png
La plaque est recyclée (canette,… mais pas de réutilisation pour l’imprimerie : Reverse logistic), elle coûte 1,50€ et est fabriquée en Allemagne de ce fait l’imprimerie doit posséder un gros stock de plaques en sachant qu’une plaque permet de réaliser une page et qu’un journal compte selon les éditions plus d’une vingtaine de pages).
La rotative :
Impression couleur et recto-verso en même temps.
L’alimentation papier des rotatives se fait par ce que l’on appelle un trèfle : trois rouleaux de papier d’une tonne chacun, qui alimente la machine l’un après l’autre. La connexion entre chaque bobine se fait par l’intermédiaire d’une grosse couche de colle, ce qui augmente les pertes papiers et exemplaires non mis en vente.
La vitesse de l’impression atteint 35 km/h au bout de 5000 exemplaires, les premiers exemplaires imprimés ne sont pas mis à la vente ce qui équivaut à environ 600 exemplaires de perdu à chaque arrêt de rotative. Soit 7 à 8% de gâche.
Une journée d’impression nécessite 180 tonnes de papier et 1 tonne d’encre. La bobine coûte 600€.
Par rotative, 3 ou 4 bobiniers et 7 rotativistes travaillent.
Une rotative coûte 25-30 millions d’euros, une tour couleur coûte 5 millions d’euros.
Les pièces sont changées à 70% d’usure.
Le Stockage :
Un stock transitaire de 48h de bobines est stocké dans une salle à 15-18°C, humidité 15% pour éviter les cassures du papier lors de l’impression.
Le papier utilisé est recyclable à 98%.
Les bobines de papiers sont normalement livrées par 4 fournisseurs, dont le premier fournit 1/3 du stock, tous les 2 jours par trains dans la « cathédrale » (zone de stockage principale), ce qui correspond à un stock de 40jrs soit 5000 tonnes de papier. Cependant, les commandes papiers se font suivant le cours du prix du papier.
Les Ventes :
L’état des ventes est fait 3 jours après.
Ouest-France impose le nombre d’exemplaires aux points presse.