Alors que nous sommes à une semaine d’un des plus grands évènements sportifs de l’année ; le lancement de la nouvelle saison de F1 à Bahreïn (Qatar), ça remue dans les stands et les écuries. Et l’armada déployée par une écurie est impressionnante : en moyenne, il faut déplacer plus de 35 tonnes de matériel et 80 personnes, le tout parfois en moins de 5 jours et à plus de 10 000 km de distance.
19 épreuves aux quatre coins du monde vont se dérouler de Mars à Novembre. L’outillage, le matériel de panneautage, les tenues vestimentaires, la nourriture, les pièces détachées, rien n’est laissé au hasard.
Avec ces grands trajets en temps limité entre 2 grands prix, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a imposé un challenge logistique aux différentes écuries. Dès lors, une fois le drapeau à damier agité signifiant la fin de la course, les paddocks se transforment en véritable fourmilière. Les premières caisses partent pour l’aéroport à peine 3 heures après la fin du GP. C’est tôt, mais aussi fait de manière à éviter les problèmes de congestion routière.
Car lors d’un tel événement, jusqu’à 100 000 personnes peuvent se rassembler, ce qui implique des embouteillages monstres. Ce genre de goulot d’étranglement constaté notamment au grand prix de France dans la commune de Magny-Cours a fortement déplu aux participants et est un des points qui fut souligné par la FIA pour faire disparaître cette épreuve du calendrier.
L’effort logistique demandé est tel que la F1 a son propre partenaire officiel, DHL. En effet, chaque équipe dans la FIA voyage maintenant à quelque chose comme 160000 kilomètres (100,000 miles) par an entre les courses et les séances d'essai.
Le responsable logistique a une pression importante à gérer : dénicher les appareils nécessaires aux installations sur place, aux bureaux, s’occuper des chambres d’hôtel, billets d’avions, visas et même des vaccinations obligatoires.
Son principal rôle reste de se charger de l’acheminement des « containers types avion » (Boeing 747 cargo utilisés pour ce transport). Mais aussi du carburant, des lubrifiants, matières dangereuses par voie maritime. Presque la totalité des matières transportées est à la charge de l’écurie, une partie fixe (10 tonnes) est payée par la FOM (organisme de la FIA). L’ensemble est plutôt onéreux donc lorsqu’il faut changer de continent. Lorsque par exemple, on reste en Europe entre 2 épreuves, ils peuvent transporter leurs marchandises eux-mêmes par camion.
Le travail ne s’arrête pas là pour autant. La compétition, les millions en jeu, font que deux priorités doivent être respectées : la Sécurité et la Confidentialité. Par exemple, les moteurs sont transportés dans des containers sécurisés, sous scellés.
Avec le nombre croissant de courses se déroulant hors de l’Europe, et sachant que presque tous les constructeurs sont basés en Europe, les efforts logistiques seront de plus en plus importants.
M.L
Source : http://f1classement.free.fr/htlm/fret.htm