lundi 29 mars 2010

Le fer à la vent en poupe dans l'automobile

PSA en partenariat avec Mitsubishi monte une usine d'assemblage automobile sur le site de Kaluga en Russie. Pour assurer les approvisionnements de l'usine plutot que de mettre 576 camions continuellement sur la Route, le transporteur de PSA , GEFCO, propose une solution ferrée sur le flux Vesoul Kaluga. 5 trains par semaine de 36 wagons qui, malgré des écartements de voies différents, parviennent à transporter 1200 contenaires sur les 3000 km séparant les deux sites.
Il ne reste plus pour Gefco qu'à optimiser les 70 % vides des contenaires sur le flux retour, 30 % etant utilisé par les conditionnements vides de pièces automobiles .
Que proposer comme marchandises ? Du bois ? pas sur que la région forestière de Vesoul soit preneuse et d'autre part les contenaires ne sont pas trop adapté à ce fret ! Des voitures ? Celles de Kaluga seraient plutot dédiées au marché russe. Mais que proposent donc les russes qui puisse interesser les européens ?A part du gaz dans les contenaires, sauriez vous proposer du fret retour à Gefco?
A vos tablettes .

GLB
sourcehttp://supplychainafriconseil.over-blog.com/article-ferroviaire-gefco-inaugure-u
n-flux-tendu-par-train-entre-la-france-et-la-russie-47357166.html

dimanche 7 mars 2010

ELOGE DE LA LENTEUR DANS LE TRANSPORT MARITIME

Aller de moins en moins vite pour limiter les coûts et la pollution. Cette idée semble surprenante, tant le monde du transport a fait de la vitesse un critère de performance et un argument commercial. Cependant, avec un cours à 145 dollars (106 euros) en 2008, le prix du baril de pétrole a mis un bémol à cette course au « toujours plus vite » du secteur des transports. Le monde des armateurs et du transport maritime s’est lancé dans une chasse au gaspi dont la principale cible est la vitesse des navires. En effet quoi de plus économe pour un moteur de navire que de tourner moins vite? La mesure ne nécessite aucun investissement. Et en passant d’une vitesse moyenne de vingt cinq à douze nœuds par heure, l’économie sur le carburant est de 30 %. Le transporteur maritime MAERSK est le leader dans l’utilisation de cette technique. Ses navires ne mettent que quatre semaines au lieu de trois pour effectuer le trajet Chine Allemagne. L’idée est aujourd’hui reprise plus modestement par plus de deux cent autres armateurs qui limitent leurs navires à une vitesse de vingt nœuds.
Depuis 2008, les préoccupations environnementales grandissantes renforcent l’attrait de cette technique au départ purement motivée par une diminution des coûts. Elle ouvre la voie aussi à la mise en place de nouveaux navires qui pourraient ne plus être conçus pour aller vite comme actuellement, mais pour consommer peu. Les projets de taxe carbone et de durcissement de la législation sur la pollution dans les transports pourraient également faire de la lenteur un argument commercial. C’est actuellement le pari de MAERSK qui continue à s’impliquer dans cette voie. Enfin, cette idée pourrait être transposée dans d’autres mode de transport comme l’aérien. Une simple réduction de 10 % de la vitesse de vol entre New York et Boston n’aurait un impact que de cinq à six minutes sur sa durée tout en générant d’importantes réductions des émissions.


Source: Elisabeth ROSENTHAL THE NEW YORK TIMES 26/02/2010 (Sélection hebdomadaire LE FIGARO)

C.B

vendredi 5 mars 2010

Logistique et sport : La Formule 1

Alors que nous sommes à une semaine d’un des plus grands évènements sportifs de l’année ; le lancement de la nouvelle saison de F1 à Bahreïn (Qatar), ça remue dans les stands et les écuries. Et l’armada déployée par une écurie est impressionnante : en moyenne, il faut déplacer plus de 35 tonnes de matériel et 80 personnes, le tout parfois en moins de 5 jours et à plus de 10 000 km de distance.

19 épreuves aux quatre coins du monde vont se dérouler de Mars à Novembre. L’outillage, le matériel de panneautage, les tenues vestimentaires, la nourriture, les pièces détachées, rien n’est laissé au hasard.

Avec ces grands trajets en temps limité entre 2 grands prix, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a imposé un challenge logistique aux différentes écuries. Dès lors, une fois le drapeau à damier agité signifiant la fin de la course, les paddocks se transforment en véritable fourmilière. Les premières caisses partent pour l’aéroport à peine 3 heures après la fin du GP. C’est tôt, mais aussi fait de manière à éviter les problèmes de congestion routière.

Car lors d’un tel événement, jusqu’à 100 000 personnes peuvent se rassembler, ce qui implique des embouteillages monstres. Ce genre de goulot d’étranglement constaté notamment au grand prix de France dans la commune de Magny-Cours a fortement déplu aux participants et est un des points qui fut souligné par la FIA pour faire disparaître cette épreuve du calendrier.

L’effort logistique demandé est tel que la F1 a son propre partenaire officiel, DHL. En effet, chaque équipe dans la FIA voyage maintenant à quelque chose comme 160000 kilomètres (100,000 miles) par an entre les courses et les séances d'essai.

Le responsable logistique a une pression importante à gérer : dénicher les appareils nécessaires aux installations sur place, aux bureaux, s’occuper des chambres d’hôtel, billets d’avions, visas et même des vaccinations obligatoires.

Son principal rôle reste de se charger de l’acheminement des « containers types avion » (Boeing 747 cargo utilisés pour ce transport). Mais aussi du carburant, des lubrifiants, matières dangereuses par voie maritime. Presque la totalité des matières transportées est à la charge de l’écurie, une partie fixe (10 tonnes) est payée par la FOM (organisme de la FIA). L’ensemble est plutôt onéreux donc lorsqu’il faut changer de continent. Lorsque par exemple, on reste en Europe entre 2 épreuves, ils peuvent transporter leurs marchandises eux-mêmes par camion.

Le travail ne s’arrête pas là pour autant. La compétition, les millions en jeu, font que deux priorités doivent être respectées : la Sécurité et la Confidentialité. Par exemple, les moteurs sont transportés dans des containers sécurisés, sous scellés.

Avec le nombre croissant de courses se déroulant hors de l’Europe, et sachant que presque tous les constructeurs sont basés en Europe, les efforts logistiques seront de plus en plus importants.

M.L

Source : http://f1classement.free.fr/htlm/fret.htm